LA DISTANCE D'ARRÊT
La distance d’arrêt correspond à la distance parcourue pendant le temps de réaction du conducteur ajoutée à la distance de freinage du véhicule. Elle augmente avec la vitesse et avec d'autres facteurs à risque comme l'alcool par exemple.
Le temps de réaction est le temps qui s'écoule entre le moment où le conducteur perçoit qu'il doit freiner, prend la décision de freiner et appuie sur la pédale de freins. Il varie de 1 à 2 secondes.
Certains facteurs rallongent ce temps de réaction : inattention, téléphone, fatigue et somnolence, conduite sous influence (alcool, drogues, médicament). La distance parcourue pendant ce délai augmente avec la vitesse.
La distance de freinage du véhicule est la distance parcourue par le véhicule après que le conducteur ait appuyé sur la pédale de freins et l’instant où la voiture s’arrête complètement.
LE CHAMP DE VISION
À l'arrêt ou à très faible vitesse, un conducteur a un champ visuel de 180°. Plus la vitesse est élevée, plus le champ de vision diminue.
VITESSE AU VOLANT, QUELLES SANCTIONS ?
Dépassement inférieur à 20km/h de la vitesse max. autorisée hors agglomération :
- amende de 68 € ;
- retrait de 1 point sur le permis.
Dépassement inférieur à 20km/h de la vitesse max. autorisée en agglomération :
- amende de 135 € ;
- retrait de 1 point sur le permis.
Dépassement de 20 à moins de 30km/h de la vitesse max. autorisée :
- amende de 135 € ;
- retrait de 2 points sur le permis.
Dépassement de 30 à moins de 40km/h :
- amende de 135 € ;
- retrait de 3 points sur le permis ;
- jusqu’à 3 ans de suspension de permis.
Dépassement de 40 à moins de 50km/h :
- amende de 135 € ;
- retrait de 4 points sur le permis ;
- jusqu’à 3 ans de suspension de permis.
Dépassement égal ou supérieur à 50km/h :
- amende de 1 500 € ;
- retrait de 6 points sur le permis ;
- jusqu’à 3 ans de suspension de permis ;
- immobilisation ou confiscation du véhicule.
Récidive de dépassement égal ou supérieur à 50km/h :
- amende de 3 750 € ;
- retrait de 6 points sur le permis ;
- jusqu’à 3 ans de suspension de permis ;
- jusqu’à 5 ans d'interdiction de conduire ;
- jusqu’à 3 mois de prison ;
- immobilisation ou confiscation du véhicule ;
- suivi d'un stage de sensibilisation à la sécurité routière.
ALCOOL ET CONDUITE
L’alcool est l’une des premières causes de mortalité sur les routes et est responsable de 30% de la mortalité routière.
C'est la première cause de mortalité chez les 18-25 ans.
Le risque d’être responsable d’un accident mortel est multiplié par 17,8 chez les conducteurs alcoolisés.
Les accidents impliquant de l'alcool sont plus graves que les autres : le nombre de personnes tuées pour 100 blessés hospitalisés est de 23 pour les accidents avec alcool contre 10 pour les accidents sans alcool.
LES UNITÉS D'ALCOOL LÉGALES OU DOSES BAR
L’unité d’alcool ou dose bar définit la quantité d’alcool contenue dans un verre. Elle correspond à 10 grammes d’alcool pur.
Dans un bar ou un restaurant, quelle que soit la boisson alcoolisée commandée, votre verre doit contenir environ 10 grammes d’alcool pur soit 1 unité d’alcool.
Attention aux verres servis à la maison ; ils peuvent contenir parfois plusieurs doses bar !
QUELS EFFETS SUR L'ORGANISME ?
Même à faible dose, l’alcool agit directement sur le cerveau. Le risque existe donc bien avant l’état d’ébriété. On ressent l'effet de l'alcool entre 1/2 heure et une heure après absorption.
Jusqu'à 0.2 g/l de sang : premières modifications du champ visuel (estimation faussée des distances, vision latérale moins bonne) et modifications comportementales (sensation d'euphorie, prise de risques).
De 0.3 à 0.5 g/l de sang : allongement du temps de réaction, troubles de la vision latérale.
De 0.6 à 0.8 g/l de sang : troubles de la concentration (difficulté pour prendre des décisions et adapter sa conduite aux circonstances) et troubles psychomoteurs (mauvaise coordination et synchronisation des gestes).
De 0.8 à 1.2 g/l de sang : altération des fonctions cérébrales. Risques d'accident
De 1.2 à 2 g/l de sang : début de l'ivresse, désinhibition, aggressivité.
De 2 à 3 g/l de sang et au-delà : ivresse confirmée, troubles de l'équilibre, du comportement, réduction de l'activité relationnelle. Risques de coma éthylique et de décès. La conduite est impossible.
L'ÉLIMINATION DE L'ALCOOL
L’alcoolémie est le taux d’alcool dans le sang. Elle s’exprime en grammes d’alcool pur par litre de sang (g/l).
Au volant, le taux d'alcoolémie étant limité à 0,5 g/l de sang, il est important de maîtriser sa consommation d’alcool et de savoir comment ce taux évolue d’heure en heure.
Sachez qu'il n'existe pas d'astuce pour éliminer l'alcool plus vite. Son élimination se fera naturellement et principalement par le foie, à 95%. Les 5 % restants sont éliminés par les reins et les poumons.
De manière générale, un verre standard d’alcool fait augmenter l’alcoolémie de 0,20 à 0,25 g/l. Quand on boit un verre, l’alcoolémie atteint son maximum environ 1 heure après (30 minutes si on n’a pas mangé depuis plus de 2 heures), puis elle commence à baisser. Il faut alors compter environ 1 heure 30 pour éliminer chaque verre d’alcool.
Le temps d’élimination de l’alcool ne dépend pas du type de boisson consommée mais des unités d’alcool ingurgitées.
En règle générale, le taux d’alcoolémie diminue à un rythme à peu près équivalent pour tout le monde ; il existe toutefois des différences liées à l'âge, au poids ou au sexe.
Par exemple, les femmes évacuent l’alcool moins rapidement que les hommes :
- 0,10 g/l à 0,15 g/l par heure pour l’homme ;
- 0,085 g/l à 0,10 g/l pour la femme.
ALCOOL AU VOLANT, QUELLES SANCTIONS ?
En France, il est interdit de conduire avec un taux d’alcool dans le sang supérieur à 0,5g/l.
Permis probatoire
Depuis juillet 2015, la limite autorisée pour un jeune conducteur ou un conducteur en apprentissage est passé de 0,5 g/l à 0,2 g/l d'alcool dans le sang. Dans les faits, ce taux légal équivaut à zéro verre d’alcool puisque la limite est atteinte dès le premier verre consommé.
- un retrait de 6 points (un retrait de permis si l’infraction se produit la première année d’obtention du permis) ;
- une amende forfaitaire de 135 € ;
- une suspension de permis pouvant aller jusqu’à 3 ans ;
- l’immobilisation du véhicule.
La 1ʳᵉ année du permis probatoire, si le conducteur perd son permis pour solde de points nul, il doit repasser l’examen du permis de conduire (code et conduite).
Permis définitif
Taux compris entre 0,5 et 0,8g/l :
- un retrait de 6 points sur le permis ;
- une amende forfaitaire de 135 € ;
- une suspension de permis pouvant aller jusqu’à 3 ans ;
- l’immobilisation du véhicule.
Taux égal ou supérieur à 0,8g/l (il s’agit d’un délit) :
- un retrait de 6 points sur le permis ;
- 4 500 euros d’amende maximum ;
- une suspension ou annulation du permis pouvant aller jusqu’à 3 ans ;
- l’immobilisation du véhicule ;
- l’obligation de faire un stage de sensibilisation à la sécurité routière ;
- une peine de prison pouvant aller jusqu’à 2 ans.
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DROGUES ET CONDUITE
Prendre des stupéfiants a des conséquences sur votre conduite : Mauvaise perception des distances – Difficulté à maintenir une trajectoire droite – Difficulté à maintenir une vitesse constante – Diminution des réflexes – Somnolence – Désinhibition et agressivité.
FOCUS SUR LE CANNABIS
Le cannabis modifie les perceptions ; les distances et la profondeur de champ sont faussées.
Le conducteur sous emprise de cannabis fonctionne "au ralenti" ; il prend alors plus de temps à analyser une situation, à prendre une décision.
La conduite sous cannabis se traduit par :
- une diminution des réflexes ;
- un freinage tardif ;
- une perte de vigilance et d’attention.
Le conducteur est dès lors en difficulté pour maîtriser son véhicule et contrôler sa trajectoire.
Ces effets durent de 2h à 10h après la consommation.
Le THC (la principale molécule active du cannabis) reste présent et détectable dans le sang moins de 10 heures pour un usage occasionnel, mais peut le rester jusqu'à un mois après l'arrêt de toute consommation en cas d'usage pluriquotidien intensif.
DROGUES AU VOLANT, QUELLES SANCTIONS ?
Contrôlé positif aux stupéfiants :
- jusqu’à 4 500 € d’amende ;
- moins 6 points sur le permis ;
- jusqu’à 3 ans d’annulation du permis ;
- jusqu’à 2 ans de prison.
Contrôlé positif aux stupéfiants + alcool :
- jusqu’à 9 000 € d’amende ;
- moins 6 points sur le permis ;
- jusqu’à 3 ans d’annulation du permis ;
- jusqu’à 3 ans de prison.
Refus de se soumettre aux vérifications :
- jusqu’à 4 500 € d’amende ;
- moins 6 points sur le permis ;
- jusqu’à 3 ans d’annulation du permis ;
- jusqu’à 2 ans de prison.
LE PROTOXYDE D'AZOTE
Le protoxyde d’azote, aussi connu sous le nom de gaz hilarant, est un gaz d’usage courant stocké notamment dans des cartouches pour siphon à chantilly. Les effets sont quasiment instantanés et disparaissent en 2 à 3 minutes.
Il est la 2eme drogue la plus consommée en France chez les 13-25 ans.
MÉDICAMENTS ET CONDUITE
Les boîtes des médicaments présentant un risque pour la conduite sont composées d’un pictogramme spécifique. Ils sont classés en trois catégories, selon le niveau de risque du médicament sur la conduite.
Le risque est faible, mais la prudence reste de mise.
Il est recommandé de lire la notice avant de prendre le volant.
La prise du médicament peut remettre en cause votre capacité à conduire.
Il est nécessaire de demander l’avis de votre médecin ou de votre pharmacien.
Les effets du médicament rendent la conduite automobile dangereuse.
Il ne faut surtout pas prendre le volant ! L’avis d’un médecin est également indispensable pour la reprise de la conduite.
TÉLÉPHONE ET CONDUITE
Un conducteur français sur deux utilise son téléphone en conduisant.
L'usage du téléphone au volant a de nombreuses conséquences sur la conduite et la sécurité. Il multiplie par 3 le risque d'accident.
Lire un message en conduisant multiplie par 23 le risque d’accident. Cela oblige le conducteur à détourner les yeux de la route pendant en moyenne 5 secondes.
Le smartphone est le seul dispositif qui cumule les quatre sources de distraction qui peuvent détourner l’attention d’un conducteur :
TÉLÉPHONE AU VOLANT, QUELLES SANCTIONS ?
L’usage d’un téléphone tenu en main en conduisant est interdit. Il est également interdit le port à l’oreille de tout dispositif susceptible d’émettre du son par le conducteur d’un véhicule en circulation, à l’exception des appareils électroniques correcteurs de surdité. Les oreillettes permettant de téléphoner ou d’écouter de la musique font partie de cette interdiction.
Conduire avec un téléphone à la main ou en portant à l’oreille un dispositif audio de type écouteurs, oreillette ou casque est sanctionné par :
- une amende forfaitaire de 135 € ;
- un retrait de 3 points du permis de conduire.
Attention ! Un véhicule momentanément arrêté sur une voie de circulation pour une cause autre qu'un événement de force majeure doit être regardé comme étant toujours en circulation. Également, tenir son téléphone à la main tout en commettant une autre infraction peut entraîner la suspension du permis pour une durée maximale de 6 mois.
L'ACCIDENTALITÉ ROUTIÈRE
L’accidentalité routière est l’ensemble des statistiques qui caractérise les accidents corporels de la route.
L'accident corporel de la circulation implique au moins une victime, survient sur une voie publique ou privée ouverte à la circulation publique, et implique au moins un véhicule.
L'accident grave comporte au moins un tué ou un blessé hospitalisé.
L'accident mortel comporte au moins un tué.
Parmi les usagers impliquaient dans un accident corporel de la circulation routière on distingue :
- les personnes indemnes : personnes impliquées non décédées et dont l’état ne nécessite aucun soin médical du fait de l’accident ;
- les victimes : personnes impliquées non indemnes.
Parmi les victimes, on distingue :
- les personnes tuées : personnes qui décèdent du fait de l’accident, sur le coup ou dans les trente jours qui suivent l’accident ;
- les personnes blessées : victimes non tuées pour lesquelles il convient de différencier les blessés dits "hospitalisés" (victimes hospitalisées plus de 24 heures) et les blessés légers (victimes ayant fait l'objet de soins médicaux mais n'ayant pas été admises comme patients à l'hôpital plus de 24 heures).
L’ACCIDENTALITÉ ROUTIERE EN FRANCE MÉTROPOLITAINE EN 2019
L’ACCIDENTALITÉ ROUTIERE EN RÉGION OCCITANIE EN 2019
Source : Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement d’Occitanie
La grande majorité des accidents (85,8%) implique au moins une voiture ou un véhicule utilitaire léger. Comme pour le France métropolitaine, les usagers des véhicules de tourisme ou utilitaires sont donc les plus impactés dans les accidents de la circulation. Cependant, en région Occitanie, la part de la mortalité de cette catégorie d’usagers de la route est de trois points supérieure à celle de la France métropolitaine.
A SAVOIR ÉGALEMENT
• Les nombres d’accidents et de tués sont plus importants les week-ends, veilles et jours de fêtes.
• Les mois de juin, juillet et octobre sont les plus accidentogènes, avec une moyenne de 365 accidents par mois. C’est le mois de juillet qui compte le plus grand nombre d’accidents (374) et de morts (42).
• Malgré une proportion d’accidents moins forte qu’en agglomération (39% contre 54%), c'est hors agglomération que les accidents les plus graves se produisent majoritairement : 59% des accidents mortels se produisent en rase campagne.
• Les hommes représentent 75 % des tués et 63 % des blessés.
• En Occitanie, la part des tués dans les accidents avec alcool représente 27% des tués de l’accidentalité générale. Avec 37 %, le département des Pyrénées-Orientales a une mortalité liée à l’alcool supérieure à la valeur régionale.
• Si la classe d'âge "18-24 ans" représente 8 % de la population régionale, elle se retrouve surreprésentée dans les accidents de la route. 16 % des tués et 18 % des blessés sur les routes d'Occitanie sont des jeunes de 18 à 24 ans.